Pour rejoindre la Péninsule-Bruce, on a roulé à travers l’île en direction du sud pour aller prendre le Chi-Cheemaun ferry à South Baymouth. Le ferry, c’est le moyen le plus simple de rejoindre Bruce Peninsula depuis l’île. C’est assez cher car il faut évidemment payer le transport de la voiture. On paye en fonction de la taille de la voiture et du nombre de passagers, et les tickets sont à réserver à l’avance. Il y a peu de départs dans la journée donc il faut bien prévoir son planning puisque la traversée dure environ 2h. Il est obligatoire d’arriver 1h avant le départ du ferry, pour nous 8h du matin, pour un départ à 9h. Sur place, il y a des petites boutiques de souvenirs avec tout un tas de trucs indiens (pas faits en Chine pour la plupart) et aussi des endroits pour se prendre un petit-déjeuner quasi gratos. Une fois embarqués et quand l’épais brouillard s’est levé, on a pu profiter d’une super belle traversée. On en a aussi profité pour manger des pancakes géants et filmer quelques beaux plans pour nos vidéos.
On a passé le reste de la journée dans le Parc National de la Péninsule-Bruce. Cet endroit est juste splendide. Les sentiers de randonnée sont les plus vieux et les plus longs du Canada, et ils sont très populaires. A l’entrée du parc, on peut monter sur une tour d’observation et découvrir tout le paysage et la forêt dans laquelle on va être plongé pour les prochaines heures.
Il y a des tas de sentiers différents, qui durent de quelques minutes à quelques heures. On a choisi le sentier du Lac Cyprus qui nous emmenait à travers la forêt jusqu’à un sublime panorama de falaises donnant sur la Baie Georgienne. L’eau de la baie est tout simplement turquoise. On dirait vraiment ce que j’imagine de la Corse. La végétation des forêts est sublime et il parait qu’on peut croiser des ours noirs et des crotales, les deux espèces les plus présentes dans ce parc. Bon, en réalité, c’est quasiment impossible de croiser des animaux sauvages sans vraiment s’écarter des sentiers. Il y avait énormément de monde dans le parc ce weekend-là et il faut dire que quelques jeunes Canadiens n’étaient pas des plus discrets (musique à fond et glacières remplies de bières). Forcément, ça limite la possibilité de rencontrer des espèces sauvages. On a croisé quelques petits serpents et des papillons. C’était déjà pas mal ! On s’est baigné dans les eaux gelées de la baie et on a grimpé sur les rochers pour accéder à des grottes incroyables. Damien a même sauté depuis le haut de la falaise. Je me suis dévouée pour filmer d’en bas… à contre-coeur évidemment (haha).
Et puis pour le retour, on a fait un petit crochet par Lion’s Head avant de rejoindre Toronto. Encore et toujours des paysages incroyables sur la route, au bord de l’eau, puis à travers la campagne. Les fermes sont comme dans les films : en bois et immenses !