Qu’on l’appelle « cottage », « cabin », « lodge » ou « chalet », la cabane au Canada n’est donc pas une légende! Pour vous faire un petit topo, c’est une vraie maison secondaire, un petit coin de nature où de nombreux Canadiens aiment passer leurs beaux weekends d’été, quelques jours de leurs précieuses vacances (2 semaines par an seulement pour la majorité d’entre eux) ou tout simplement leurs vieux jours. Je crois avoir compris que le cottage parfait se situe au milieu de nulle part, de préférence dans une forêt et au bord d’un lac, pour profiter des activités nautiques chères aux Canadiens, telles que le bateau, la pêche ou encore canoë. J’ai appris que la région de Muskoka (l’une des plus anciennes régions du Canada) est une destination très populaire, au milieu des lacs, des rivières et d’une forêt de pins de plus de 4000 km. Cette région, est d’ailleurs appelée en anglais Cottage Country puisqu’on y compte plusieurs centaines de cottages en location ou à l’achat. On n’a pas encore eu la chance de visiter cette région (mais, il parait qu’en automne c’est encore plus beau!), mais croire que Muskoka est la seule région propice aux cottages est apparemment une idée préconçue et assez répandue ici. Les cottages sont en fait partout dans la province de l’Ontario qui est riche de lacs et de forêts prêts à accueillir la parfaite cabane canadienne. Nous voilà rassurés.
Cabane, cabane, c’est vite dit. C’est souvent une « cabane » tout confort (même si des fois il faut faire pipi dehors, nous a-t-on dit). C’est plutôt un petit chalet, que la plupart des Canadiens essayent d’aménager et de décorer dans un esprit souvent traditionnel (genre celui du gros poisson cloué sur une planche de bois au-dessus de la cheminée). Il n’est pas forcément nécessaire d’être millionnaire pour posséder un cottage [nous voilà rassurés-bis]. Tout comme l’immobilier traditionnel, tout est une question de situation géographique et évidemment de standing. Bon, j’ai entendu dire qu’il faut quand même compter entre 200 et 300 000 $CAD environ, soit près de 200 000 euros pour un cottage donnant sur l’eau. Et puis, avoir un cottage sur l’eau demande évidemment un investissement financier supplémentaire : achat d’un bateau, essence et entretien dudit bateau, achat d’une boat house pour ranger ce même bateau pendant l’hiver…). ET PUIS LES MOUSTIQUES QUOI!
Evidemment, la vraie vie de cottage se pratique principalement l’été. Difficile d’être seuls, au milieu de la forêt, en plein hiver, par moins quarante. Cependant, l’hiver peut également être propice aux activités telles que le patin à glace (sur les lacs!!!!), la pêche sous la glace, les randonnées en motoneige (bah si t’as les moyens de t’offrir un bateau, tu peux bien payer une motoneige à ton fils Bill) et parfois même le ski dans certaines régions plus vallonnées.
Cet été, on a eu la chance de profiter deux fois de vrais cottages canadiens. Une première fois chez Mike et Andrea, en Air Bnb au Parc Provincial Algonquin et une seconde fois chez les parents d’un de nos amis, près de Kingston. Deux cottages très différents, mais où nous avons pu profiter, chaque fois, d’une expérience authentique (grâce à nos supers hôtes, qui nous ont accueillis comme des rois et qui ont eu à cœur de partager avec nous ce grand pan de la culture canadienne)! On n’avait pas le chapeau de Davy Crockett, mais c’était tout comme (on ne pouvait pas, on avait déjà la casquette des Blue Jays!). On a nagé dans les eaux (pas si froides) des lacs, fait des feux de camp, on a admiré les ciels étoilés , on a bu de la bière locale, bien installés dans les traditionnelles muskoka chairs, on a fait du bateau et du canoë, on a mangé du bison cuit au barbecue, marché dans des beaux sentiers et j’ose même dire « crapahuté » dans la forêt, on a pu se rapprocher de la faune et de la flore et même apercevoir quelques animaux sauvages. Passer quelques jours en cottage, c’est vraiment une expérience au top qu’on conseille définitivement à tous les voyageurs en transit au pays-des-caribous-en-folie. Ça a été pour moi l’occasion de prendre quelques beaux clichés, aux couleurs de forêt et d’eau douce. Parce qu’il y a quand même, pour moi, quelque chose de magique (qui me ramène surement à l’enfance et aussi un peu à mes heures scoutes) dans le fait de faire griller des marshmallows et de dormir au milieu des bois, dans une cabane au plancher d’érable, avec des fenêtres gigantesques donnant sur l’eau, et portant sur soi la bonne odeur du feu de bois.
Coucou tous les deux!
Je viens de passer toute mon après-midi à regarder vos vidéos et lire votre blog et ça rend tout simplement… ACCRO!
Bravo à tous les deux pour les photos, vidéos, textes que vous partagez!!
Dorian